CS16-049 Cas unique de gangrène de fournier de la région vaginale et périnéale sous thérapie par pression négative

Stéphanie Laferriere, Programme soins chirurgicaux, CIUSSS Estrie-CHUS, Sherbrooke, QC, Canada
La gangrène de fournier est une infection rare impliquant les tissus mous de la région périnéale. La synergie des bactéries provoque des thrombus des vaisseaux du tissus sous-cutanée causant la nécrose de la peau. La prise en charge débute par un débridement agressif de ces tissus, ainsi que l’utilisation d’antibiotique approprié. Dans un deuxième temps, la thérapie par pression négative (TPPN) est une pratique courante.  

But:Évaluer la possibilité d’utiliser la TPPN dans la région vaginale et périnéale afin de combler la perte de substance, tout en conservant l’intégrité de l’ouverture vaginale et sa fonctionnalité.

Méthode:Cas unique d’une femme primipare ayant eu une gangrène de fournier affectant la région anale, périnéale et génitale à la suite d’un accouchement naturel causant initialement une déchirure du 3e degré. Suite au débridement agressif de la nécrose, la création d’une diversion fécale a été effectuée dans le contexte d’une atteinte du sphincter anal. La TPPN a été installé avec une éponge en polyurethane ether à 125 mmHg en continue dans la cavité vaginale et périnéale. Une évaluation de l’évolution a été notée aux jours : 1, 3,5 et 8 par une personne dédiée et par la prise de photographie à tous les changements de pansement de la TPPN.

Résultats:La TPPN a été utilisé pour une durée totale de 8 jours permettant une récupération complète de la perte de substance du vagin et de la région périnéale, soit environ 2 cm d’épaisseur.  L’entrée vaginale et sa fonction a été préservée.

Conclusion:L’utilisation de la TPPN dans la région vaginale a permis une récupération complète de la perte tissulaire, une amélioration du confort de la patiente, une réduction de la fréquence de changement de pansement et une diminution des heures/soins. Il est également possible de penser que la TPPN a également permis d’éviter une vaginoplastie ou une chirurgie reconstructive.